Gare aux frais administratifs opaques
De nombreux bailleurs facturent des frais administratifs de façon abusive. Avec parfois des honoraires allant jusqu’à 5%. Une vérification minutieuse des charges s’impose.
De nombreux bailleurs facturent des frais administratifs de façon abusive. Avec parfois des honoraires allant jusqu’à 5%. Une vérification minutieuse des charges s’impose.
Les locataires sont représentés de manière inversement proportionnelle à leur force au sein du Conseil national. Une analyse des votations récentes le démontre.
Dans le dernier bulletin sur le marché immobilier publié au début août, les économistes d’UBS confirment l’inexorable et insupportable augmentation des loyers. En comparaison avec 2023, les loyers à la conclusion du bail ont subi une majoration moyenne de 6,2% et les loyers des baux en force de 2,7%. Or, en 2024, les rentiers et rentières AVS n’ont pas bénéficié d’une augmentation de leur rente. L’augmentation du loyer en cours de bail ou lors du changement de logement constitue un coût supplémentaire très lourd.
Près de 4 000 personnes sont sans abri en Suisse, et plus de 16 000 résidents seraient menacés par une perte de leur logement ! Les spécialistes du logement d’urgence le disent : la réponse doit être politique. Les cantons et les communes doivent planifier la construction de logements sociaux. En attendant, des associations et des communes parent à l’urgence en tablant sur un accès à un toit plus ou moins pérenne.
L’ASLOCA critique les mesures proposées par le conseiller fédéral Guy Parmelin pour freiner l’explosion des loyers, les jugeant décevantes, insuffisantes et survenant bien trop tard. Les allégements financiers concrets pour les locataires sont minimes. Le paquet de mesures n’apporte aucune réponse au problème des rendements locatifs indécents dont profitent les bailleurs sur le marché locatif. Ils sont pourtant les principaux responsables de l’explosion des loyers en Suisse.
L’Assemblée générale de l’ASLOCA s’est tenue aujourd’hui à Berne. Les échanges ont porté sur les deux référendums qui s’opposent à la facilitation des résiliations en cas de sous-location et de besoin propre du bailleur. En outre, les délégué·es ont adopté un texte d’initiative contre les loyers abusifs et pour l’introduction d’un contrôle automatique des loyers.
Les milieux immobiliers ont essayé de faire accroire que s’opposer à une hausse de son loyer était voué à l’échec. Dans la plupart des cas, c’est plutôt l’inverse.