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Le nouveau rapport de monitoring du Conseil fédéral sur la situation des locataires commerciaux durant le 2e confinement dû à la pandémie de Covid-19 le montre : seulement 29 % des locataires commerciaux ont reçu de l’aide de la part de leur bailleur. La critique de l’Association suisse des locataires (ASLOCA) se confirme : une grande partie des bailleurs ne se montrent pas solidaires. Les bailleurs s'en sortent sans dommages de la crise sur le dos des commerçants et des contribuables qui paient indirectement des millions aux bailleurs.   « La grande majorité des bailleurs et bailleresses n’ont pas montré de compassion envers leurs locataires durant la crise, contrairement à l’affirmation du lobby immobilier » a commenté le président de l’ASLOCA Carlo Sommaruga le nouveau rapport de monitoring de l’OFL. Ainsi, dans seulement 29 pourcents des cas il y a eu un geste envers les locataires qui ont été touchés par la pandémie. C’est encore moins que lors du 1er confinement où 31 pourcents avaient pu trouver une solution avec leur bailleur ou bailleresse. « De plus, l'accord avec le bailleur ne porte pas toujours sur une réduction du loyer. Cela peut aussi signifier une suspension du paiement, ce qui ne fait que retarder le problème : soit que le loyer devra être payé. »   Les bailleurs et bailleresses profite à nouveau « Beaucoup de bailleurs et bailleresses sont restés les bras croisés et ont laissé les contribuables payer pour les loyers via l’argent des cas de rigueur. » a déclaré Carlo Sommaruga. « C’est encore un déplacement de moyens financiers vers les acteurs qui en ont déjà profité ces dernières années de manière disproportionnée. Que ce soit à travers l’absence de report de la baisse du taux hypothécaire sur les loyers qui représentent des milliards de francs ou avec des rendements illégaux bien trop hauts sur les loyers, qui privent les ménages locataires chaque année de milliards de francs. »   La situation s’est détériorée durant le 2e confinement Les locataires commerçant·e·s ont eu plus de difficulté à payer leur loyer commercial durant la période de 2e confinement. Selon le 1er rapport de monitoring de l’OFL, 25% d’entre eux avaient de grandes ou de très grandes difficultés lors du 1er confinement, cette proportion est passée à 30% lors du 2e confinement. Les branches suivantes ont été particulièrement touchées lors du 2e confinement : la restauration et l’hébergement, le commerce de détail, les l’événementiel et les activités de services administratifs.   Peu de dialogue « Les locataires ont demandé moins de réduction de loyer ou d’autres solutions lors du 2e confinement. Nous supposons que c’est d’une part, en raison des aides pour cas de rigueur qui ont été mises à disposition et d’autre part, également en raison des expériences difficiles avec les bailleurs et bailleresses lors du 1er confinement. » a ajouté Carlo Sommaruga. « Cela est devenu évident : les locataires sont les grands perdants de cette crise. » Dans 47 % des cas, il n’y a eu aucun dialogue lors du 2e confinement, là où cette proportion n’était que de 40% lors du 1er confinement.   La voie judiciaire comme prochaine étape « Nous conseillons toujours à tous les locataires commerciaux, qui après des discussions avec leur bailleur ou bailleresse n’ont pas trouvé de solution, de se tourner vers la voie judiciaire, même si cette voie n’offre pas de solution rapide. Les premiers échos des tribunaux semblent toutefois faire espérer que le locataire puisse obtenir une réduction substantielle sur les loyers » a déclaré Carlo Sommaruga. L’Association suisse des locataires conseille ses membres sur leurs droits, y compris pour les loyers commerciaux.
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