
n°222 - décembre 2015
La pénurie de logements qui sévit en Suisse n’améliore pas la situation des requérants d’asile, de ces personnes qui aimeraient s’installer chez nous parce que chez eux ce n’est plus possible. Alors Certains se retrouvent dans des abris de la protection civile. Il y a un an, un mouvement s’est créé à Genève: Stop Bunkers, pour que ces abris sous terre ne soient plus utilisés en temps de paix pour y faire séjourner des civils. Une lettre a été envoyée à l’Hospice général: «Nous venons d’Erythrée, de Syrie, du Soudan (…). Nous vivons sous terre, entassés, sans fenêtres, sans air, sans soleil, pour certains depuis plus d’une année. Nous avons de gros problèmes d’hygiène, de nourriture et de sommeil, qui altèrent gravement notre santé tant physique que psychique. (…) La promiscuité nous expose sans cesse aux maladies et à la contagion, d’un simple rhume à la grippe intestinale en passant par la gale. Sans parler des punaises de lit. (…)» Pas de commentaire.
Dans ce journal, vous réalisez aussi qu’obtenir des droits pour les locataires n’est pas si aisé. Dans le Jura, le Tribunal des baux reste payant pour les locataires, dans le canton de Vaud, la politique en matière de logement avance pour mieux reculer et, à Genève, c’est carrément la tourmente et la dislocation de la protection patiemment acquise par ceux qui défendent les locataires.
Bonne nouvelle cependant, les punaises de lit sont vraiment un défaut grave et c’est au bailleur de s’en occuper.
Claire-Lise Genoud
Rédactrice en chef
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