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Pour la plupart des gens, le marché locatif reste toujours aussi tendu. La pénurie se poursuit dans de nombreuses villes et régions de Suisse, et les loyers initiaux demeurent élevés. Les difficultés ont des causes internes au pays mais l’initiative populaire de l’ASLOCA pour des logements abordables permet des mesures ciblées qui amélioreront la structure du marché. Le Conseil national débattra de l’initiative en septembre prochain.
L’Office fédéral du logement (OFL) a publié ce jour le monitorage annuel portant sur le marché locatif et la libre circulation des personnes. L’étude, dont la méthode curieuse considère l’évolution des prix en 2017 plutôt que leur niveau absolu, évoque avec candeur une détente dans le secteur du logement. Cette détente supposée se base sur des valeurs moyennes élargies à tout le pays, sans correspondre à la réalité des locataires qui cherchent un appartement à leur portée.
Malgré une croissance démographique moins élevée, la situation reste tendue dans de larges parties du pays. C’est le cas dans le segment inférieur des prix, comme le révèlent les chiffres de l’OFL eux-mêmes. Cela concerne notamment le bassin lémanique, Bâle, l’agglomération zurichoise, des territoires importants du Plateau suisse. La majeure partie de la population résidente vit dans des communes qui connaissent une pénurie d’habitations (taux de vacance inférieure à 1,5%). Par son initiative « Davantage de logements abordables », l’Association suisse des locataires (ASLOCA) demande des changements structurels, pour mettre à disposition de la classe moyenne des habitations à loyer modéré, indépendamment des cycles conjoncturels. Le Conseil national discutera de l’initiative en septembre probablement.