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On en parle partout : l a RIE III. Encore un sigle devenu un mot courant que tou t le monde devrait comprendre !  Ce genre d’acronyme barbare pour désigner les objets politiques soumis au vote populaire, il y en a toujours plus. FAIF, MEI, NLFA, LPPPL, etc. Bon, il y a bien sûr AVS et AI, mais, depuis le temps que nous utilisons ces sigles pour qualifier notre régime de retraites et d’invalidité, ils sont entrés dans le langage quotidien. Il y a aussi LAMal. Là, ça fait plus mal... avec ces primes qui augmentent chaque année, sa seule évocation donne des cauchemars. Il y a encore FORTA, un objet soumis à votation le 12 février 2017. Quel(le) citoyen(ne) peut spontanément dire qu’il s’agit du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération! Et puis il y a surtout la RIE III... Pour faire simple, c’est une réforme fiscale. Pour être précis, c’est la loi sur la réforme de l’imposition des entreprises III. Le trois romain, c’est pour la distinguer de la deuxième réforme acceptée de justesse par le peuple en février 2008. Cette deuxième réforme, qui ne devait coûter, selon le Conseil fédéral, que quelques dizaines de millions, aura finalement laissé 7 milliards de cadeaux fiscaux dans les caisses des entreprises et dans les poches des actionnaires de ces entreprises. Or ces sous auraient été tellement utiles pour construire plus de logements d’utilité publique, pour limiter les primes d’assurancemaladie des familles, pour améliorer les retraites pour tous et que sais-je encore... Alors, même arnaque pour la RIE III? En effet! Cette loi serait indispensable pour contenter l’Union européenne. Mais l’Union européenne ne demande aucunement à la Suisse de faire des cadeaux de l’ordre de 2,6 milliards aux entreprises, de mettre en difficulté communes et cantons ou de couper dans les prestations à la population. Non! Il y a tromperie! En saisissant l’occasion de la mise en conformité de notre loi fiscale avec les exigences européennes, la majorité au Parlement en a profité pour faire des cadeaux incroyables aux entreprises les plus grosses et aux multinationales. Des exemples? La déduction de frais de recherche et de développement inexistants! Les déductions pourront atteindre un maximum de 80% du bénéfice! Avec un bénéfice d’un million, les déductions maximales et un taux d’impôt de 13%, l’entreprise payera effectivement 2,6% d’impôts! Vous et moi payons proportionnellement bien plus. Vous ne savez pas quoi voter? Moi, je pense à l’argent qui va manquer aux politiques de logement et à l’augmentation future de mes impôts pour compenser les cadeaux fiscaux aux multinationales. Je vais donc clairement voter NON le 12 février 2017 à la RIE III.
7 février 2017
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